Créer une entreprise en 2018: le guide pour ouvrir une agence immobilière, devenir chasseur de biens ou négociateur indépendant

La nouvelle année est l’occasion de prendre de bonnes résolutions. Créer sa société peut en être une, car avoir un projet d’entreprise est toujours louable. L’immobilier est actuellement un bon secteur pour créer sa boîte. Travailler à la maison ou monter une agence immobilière de luxe, les possibilités sont multiples, d’autant plus qu’il est possible d’exercer sans diplômes, que l’on soit chercheur de biens ou chasseurs d’appartements à Paris. Vieilles ou neuves, les pierres n’auront plus de secrets pour vous !

Etes vous fait pour ce métier ?

Le vouloir c’est bien, le pouvoir c’est autre chose. Il va vous falloir faire la preuve d’un grand sens commercial, sans en faire trop pour ne pas perdre de ventes. Quant aux heures, éviter de les compter, vous risquez vite d’avoir mal à la tête. A vous donc d’arpente le macadam pour aller dégotter le bien que votre concurrent n’aura pas vu, faute de pugnacité. Le contact donc, sans mettre les doigt dans la prise…

Il y aura des hauts et des bas, à vous de savoir bien vendre et d’offrir à vos clients des offres alléchantes, tout en ne flouant personne. C’est un peu un jeu d’équilibriste, vous êtes tel un funambule sur son fil.

Ouvrir une agence immobilière : des règles à respecter

Les tendances de l’immobilier nous font dire qu’il y aura de bonnes affaires à faire, les prix devraient fluctuer. Par contre, impossible d’ouvrir sans carte professionnelle. Pour l’obtenir, il va vous falloir aller à la préfecture, et leur montrer que vous avez effectué les études nécessaires et que vous avez de l’expérience pour la mériter. Ces formalités sont importantes : sans elles, pas d’agence.

Au niveau des diplômes, sont valables : ceux délivrés par les écoles de commerce et qui sont équivalents à une licence, les études de droit, les DUT et les BTS de l’immobilier, ou un bac avec 3 années d’expérience, que vous pourrez compléter par des formations, en gestion notamment. La carte pro sera valable pour 10 ans, charge à vous de la faire renouveler avant la date d’expiration.

La question de l’argent

Elle se pose pour tous les entrepreneurs, et d’autant plus quand la profession est réglementée (voir le guide pour devenir agent immobilier). La grosse partie de votre investissement va consister à avoir une bonne assurance pour les risques inhérents à votre profession, ainsi qu’une garantie financière, pour couvrir les clients qui y déposent des fonds lors des transactions en cours. Plus elle est importante, et plus vous pourrez vous engager sur les gros dossiers.

Combien va-t-il falloir investir ?

Si vous n’avez pas d’économies ou pas la possibilité de faire un crédit, voir d’emprunter autour de vous, laissez tomber. Nous sommes ici dans des budgets importants, et difficile d’ouvrir une agence avec moins de 150 000 euros, surtout si vous avez un pas de porte ou une indemnité de droit au bail à payer à l’ancien locataire (et là, c’est une question d’offre et de demande).

Devenir franchisé

La franchise permet de créer une entreprise sans investissement important, et c’est là son principal intérêt, tant les 3 années de lancement sont les plus cruciales économiquement parlant. Car au niveau de l’investissement marketing, tout est fait ou presque, puisque vos futurs clients doivent en principe bien connaître le réseau. La confiance des vendeurs et des acheteurs est plus facile à acquérir, tout comme les premières annonces.

franchise immobilière

Les autres avantages : vous allez sans doute recevoir une formation solide pour être opérationnel immédiatement et commencer à rentrer du cash. Votre organisation de départ sera donc facilitée par rapport à un négociateur immobilier indépendant qui va devoir tout construire.

Travailler à domicile

A l’heure de vous installer, envisagez aussi l’agence virtuelle sur Internet. Elle évite certaines contraintes dues au local et permet de faire de grosses économies sur les frais fixes. Vous allez pouvoir y proposer plus de biens, qui auront tous une bonne visibilité. Reste que le métier n’est plus tout à fait le même.

Les bonnes questions à se poser avant de se lancer

Les conseils qui vont suivre sont valables pour ce coeur de métier en particulier, mais aussi pour toutes les entreprises en général. Voici les différentes étapes à respecter :

L’étude de marché

Elle consiste à choisir votre lieu d’implantation en fonction de son potentiel, de la demande existante, et de la concurrence qui s’y trouve. Développer votre argumentaire en le rédigeant de façon précise, vous en aurez de toute façon besoin pour convaincre votre banquier et vos partenaires éventuels.

Le Business plan

Ne passez pas cette étape, n’allez pas trop vite et ne la prenez pas à la légère. Elle est indispensable pour partir sur de bons rails. Commencez par vous concentrer sur votre activité et sur ce que vous voulez faire précisément : de la gestion locative ou de la vente pure et dure ?

En fonction de cela, vous allez tenter de définir le chiffre d’affaire que vous pouvez escompter les 3 premières années, en prenant en compte vos dépenses et vos rentrées d’argent. S’il s’agit d’un prévisionnel, il doit toutefois être le plus précis possible.

Quand tout cela sera terminé et que vous avez choisi votre statu juridique, restera la question du plan de financement. D’où viendra l’argent pour boucler le projet ? Epargne personnelle, prêt des parents, crédit bancaire, partenariat, appel à l’actionnariat… A vous de jouer.

Comment devenir chasseur de biens immobilier indépendant ?

L’indépendance nous en rêvons tous, mais combien d’entre nous sont prêts à l’assumer ? Un chasseur de biens va avoir un rôle bien précis : celui de trouver le bien idéal. Il va donc se poser en intermédiaire entre une agence et un particulier.

Celui-ci, par manque de temps ou d’expérience va le mandater pour trouver la perle rare correspondant à ses critères et à son budget. A lui d’éplucher les petites annonces et de contacter toutes les agences pour réussir son pari. Autant dire que pour réussir dans ce métier, mieux vaut avoir un solide carnet d’adresses et avoir un dynamisme à toutes épreuves car les journées peuvent être longues !

En savoir plus sur ce métier

Il ne faut pas avoir peur d’aller au contact, car pour dénicher la bonne affaire, il faut s’informer et rencontrer tous ceux qui peuvent avoir une bonne info. De la même façon, ce métier suppose une organisation sans failles car l’emploi du temps risque d’être bien chargé, pour les meilleurs bien entendu.

Enfin, il faut savoir négocier, et sachez que cela n’est pas donné à tout le monde, mais c’est un art qui fera la différence entre un mauvais et un bon chasseur de biens. Un moment de négocier le juste prix, il faudra savoir aller le chercher à la baisse. Au niveau de l’organisation fonctionnelle, il n’est pas nécessaire d’être dans un bureau : un téléphone et une bonne connexion Internet suffisent parfois pour donner le meilleur de soi même.

chasseur de biens

Du côté de la rémunération, il faut savoir ronger son frein quand on débute, même si les métiers de l’immo peuvent faire gagner beaucoup d’argent assez rapidement. Un début de carrière va tourner autour de 1500 euros. Ce n’est pas si mal quand on est jeune pour commencer.

Avec de bons résultats, cette somme peut vite grimper. Attention toutefois de ne pas démarrer cette activité quand la conjoncture est très mauvaise, quelques mois de vaches maigres peuvent vite vous décourager.

Pourquoi passer par un chasseur de biens ?

2 critères à retenir : le temps et l’argent gagnés. Ensuite, on peut bénéficier de l’expertise d’un professionnel à moindre coût, pour éviter le mauvais achat. Ce dernier va faire seul les premières visites afin de s’assurer de la qualité du bien, et l’acquéreur ne se rendra sur place que pour arbitrer entre une sélection très serrée. Vous ne paierez sa prestation que quand l’achat aura eut lieu, aux conditions que vous avez fixées ensemble par contrat.

Devenir négociateur immobilier indépendant

C’est un peu la même chose, mais avec une appellation différente. Ce qu’il va faire en plus, c’est accompagner l’acheteur dans toutes les étapes administratives.

C’est lui par exemple qui rédigera le compromis de vente. En plus d’être un bon négociateur, il faut donc avoir des connaissances juridiques évidentes. Le négociateur ne sera pas que sur le terrain, puisqu’il lui faudra aussi préparer les dossiers. Un bureau dans une agence est donc recommandé (vous pouvez le partager à plusieurs pour limiter les coûts).

Au niveau de la rémunération, un négociateur s’il est salarié d’une agence, percevra un minimum garanti auquel viendra s’ajouter des primes en fonctions de ses ventes. S’il n’a pas ce statu, alors il exercera comme agent commercial, en toute indépendance même s’il doit être lié à une agence par contrat. Dans ce cas, c’est 100% du salaire qui sera fait des commissions. Pas de fixe, mais il sera libre d’organiser son travail comme il l’entend.

Ce qui est certain, c’est que les métiers de l’immobilier ont bien changé avec l’arrivée du net. Tout le monde est capable en cherchant bien de trouver ce qu’il désire acheter. Il faut donc apporter le petit plus, celui qui vous rendra indispensable aux yeux de vos clients.