Auto-entrepreneur immobilier: le guide pour démarrer

Voilà un métier qui a de l’avenir, que l’on soit au chômage ou non : auto entrepreneur dans l’immobilier. Ce travail, c’est un mixe de tout ce qu’il est possible de rencontrer dans la profession : agent commercial, consultant, courtier, négociateur, mandataire immobilier… L’idée étant ici d’être son propre patron, de travailler pour plusieurs agences et de toucher une commission sur chaque vente, location ou recherche d’appartement.

Le salaire ne sera donc pas le même chaque mois. Cerise sur le gâteau : on peut se lancer en ayant déjà un autre emploi, ce qui permet de voir si cela peut se pérenniser financièrement avant de tout lâcher, et cela sans ouvrir une agence immobilière.

Devenir agent immobilier indépendant


L’auto-entrepreneur a un statut particulier, qui le rend libre, mais aussi tributaire de son chiffre d’affaire pour réussir à se dégager une rémunération. Car il est chef d’entreprise, et à ce titre, c’est un travailleur non salarié. Cette indépendance, qui fait sa force, peut aussi devenir sa faiblesse quand les affaires vont mal. Mais nous n’en sommes pas là.

Concentrons nous d’abord sur les avantages du régime, au premier rang desquels on retrouve la facilité de se lancer : immatriculation simple et rapide sur un portail Internet dédié,  même choses pour le paiement des charges, et fiscalité micro pour les prestataires de services qui touchent moins de 32600 € HT sur l’année en CA. On peut aussi choisir de se rendre directement au greffe du tribunal de commerce si on  est allergique à l’informatique.

Le commercial, chasseur immobilier en auto-entrepreneur se différencie ainsi de l’agent immobilier « classique » qui lui ne peut bénéficier de ce statut.

Des opportunités pour démarrer dans l’immobilier

Il faut en profiter ! Car les avis vont tous dans le même sens. Se mettre à son compte n’a plus rien d’insurmontable depuis que le statut d’auto-entrepreneur existe. L’indépendance est à ce prix, et pour un agent qui aurait choisi la liberté, c’est la possibilité de bénéficier de conditions très favorables, quitte à s’installer par la suite en société si les affaires marchent plus que bien.

Négociateur ou mandataire, même combat !

C’est le chiffre d’affaire qui donnera le montant des cotisations sociales à payer à l’URSSAF (et non au RSI : pas de double cotisation, ouf). La franchise de TVA est en option, on ne la facture pas, mais on ne la récupère pas non plus (pas de collecte pour l’état), ce qui permet d’abaisser ses factures et de rester concurrentiel, surtout au démarrage. Pour en bénéficier, il faut choisir le bon régime fiscal, appelé micro.

Pas de panique, rien de compliqué à cela, et pour les petites bourses, il est possible de se passer de l’expert comptable pour tenir ses comptes (au moins dans un premier temps). Attention toutefois : ce régime spécial ne s’applique qu’à ceux qui ne dépasseront pas les 32900 € HT de CA. Au dessus, elles passeront dans le régime dit normal, avec la régularisation fiscale allant de paire.

Les différences avec un agent immobilier classique

L’auto entrepreneur a quand même une longueur d’avance grâce au dispositif particulier mis en place par l’état pour lui permettre de se lancer dans les affaires avec des conditions très favorables. Celles-ci sont évidemment fiscales (pierres angulaires de toute activité qui se respecte), avec en premier rang le régime de micro bic et cette franchise de TVA salutaire pour ne pas freiner l’arrivée de nouveaux clients.

Attention toutefois à ne pas en oublier d’autres conditions essentielles : l’immatriculation au registre des agents commerciaux (RSAC)

Devenir mandataire immobilier : le guide pour ne pas se louper


Se lancer comme mandataire est le début d’une aventure, que nous souhaitons belle à tous les courageux qui prennent leur destin en mains. Toutefois, au départ, on peut se retrouver un peu perdu dans cette jungle de la pierre, et les différentes appellations qui définissent le métier : coach, agent, chasseur, négociateur, consultant, j’en passe et des meilleures.

Mais l’activité reste la même, peut importe le nom que vous allez prendre où que l’on va vous donner. Même chose pour la rémunération : vous ne serez pas un salarié, mais un indépendant. Il y a quand même quelques informations et modalités à connaitre avant de se lancer dans la fosse aux ours (ou aux lions, selon l’importance de la concurrence dans votre secteur géographique).

Pour devenir ce mandataire que vous avez toujours rêvé d’être, il faut respecter les étapes, et s’affranchir des conditions relatives aux diplômes demandés, à la rémunération qu’il est possible d’en attendre et au statut (voir la partie consacrée à l’auto entreprise).

Un métier à part entière : les démarches

Où trouve-t-on ses clients ? Ce sont les agences immobilières, ou éventuellement les réseaux d’agences avec lesquelles les contrats sont signés, ce qui signifie que tous les clients doivent posséder ce qu’on appelle une carte de transaction, propre à leur activité.

Une fois cela fait, il faut aller présenter son premier contrat pour s’inscrire en tant qu’agent commercial au greffe du tribunal de commerce, avec le choix du statut (auto entreprise exonérée de TVA ou non). Cela prendra environ 2 semaines pour être effectif et recevoir les papiers (son RC).

démarches

N’oubliez pas de vous assurer : c’est obligatoire, même si vous êtes indépendant, à partir du moment ou vous êtes agent commercial. Celle-ci, en plus du RC de moins de 3 mois va permettre d’obtenir son habilitation. C’est la chambre de commerce de son département qui la délivre, à condition, en outre, d’avoir un casier judiciaire vierge.

Bon à savoir : si cela vous fait peur de vous lancer en indépendant, vous pouvez aussi devenir salarié et faire le même travail : vous serez alors payé au fixe (salaire minimum) + commissions.

Diplôme, expérience et salaire

Rien d’obligatoire, même si il n’est pas facile de se lancer et de trouver des clients pour devenir mandataire immobilier sans avoir aucunes expériences. Toutefois, dès que l’offre d’achat est validée, le mandataire a fait son job. Ce n’est pas lui qui reçoit les frais d’agence, mais la personne qui l’a engagée.

Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un bac +3 ou +10. Toutefois, ne pas faire de fautes d’orthographe ou de langage est apprécié par les clients, qui en doute encore ? Une formation courte n’est donc pas forcément une mauvaise chose avant de se lancer, notamment pour se remettre à niveau. Vous pouvez aussi choisir de passer un BTS immobilier, réalisable en 2 ans.

Le salaire, lui, sera constitué de commissions sur les vente. Une agence reversera environ 70% à son négociateur dès qu’elle aura toucher les honoraires de la transaction. Sur cette somme, il faudra payer ses propres charges.

Les inconvénients à se lancer en tant qu’auto-entrepreneur


Il n’y a pas que des avantages. Car quand on est au régime normal, il est possible de déduire tous ses frais : essence, rendez-vous au restaurant, abonnement téléphonique et même une partie de son loyer et de ses charges si on exerce chez soi (un bureau dans une pièce).

inconvenients

Et puis, il y a des charges sociales à payer : même si elles sont calculées d’après le Chiffre d’affaire, elles représentes quand même près de 23% : à ce prix là, il n’y a pas d’assurance chômage. Par contre, vous pouvez garder vos droits Assedics tant que vous n’avez pas réaliser de chiffre d’affaire.

A ce pourcentage là s’ajoutent aussi la contribution à la formation professionnelle (0,10% du CA), l’impôt sur le revenu (à ne pas oublier), et 2,2 % pour les autres prestations de service (BNC). Important à savoir : dès le franchissement du seuil de 32900 €, les charges sociales passent à 45% (taux à payer quand on est en société).

Enfin, la limitation à 32900 est un vrai problème, car ce seuil peut être atteint assez vite. Attention : pas de responsabilité limitée comme en EURL.

Cumuler le statut d’auto-entrepreneur et le chômage ?

Un cumul possible ! Deux solutions : choisir de continuer à toucher ses allocations Assedic en bénéficiant de l’ARCE, ou bien juste cumuler en attendant de toucher des revenus liés à son activité. Attention : il faut choisir entre les deux systèmes. De toute façon, il faudra en parler avec son conseiller Pôle Emploi.

Pour rappel, l’ARCE lui même se subdivise en deux solutions : toucher la moitié de ses droits restants sous forme de capital immédiatement (ce qui peut être une bonne solution si on a tout de suite besoin d’argent pour s’installer) ou alors le maintien de ses allocations dans la limite de ses droits restants à condition de ne pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaire.

Par contre, il n’est plus possible d’être fonctionnaire a temps plein et auto entrepreneur à la fois !


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